[Interview] Bruno Grollier : « Notre rôle consiste à faire entendre les besoins et difficultés des publics handicapés »
Bruno Grollier est directeur d’Areram vie professionnelle 91, association qui fait partie des 103 structures labellisées Cap Emploi et qui accompagne quelque 3 000 personnes en Essonne.
« Notre association porte une offre de services à destination des personnes en situation de handicap mais aussi des employeurs, privés ou publics, qui souhaitent répondre à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Nous accompagnons les premiers dans leur projet d’accès à l’emploi : appui sur les démarches, conseils sur les projets de formation, mise en relation avec les employeurs… Pour les seconds, nous apportons notre expertise sur le recrutement des personnes handicapées, sur l’identification des compétences et les limitations d’aptitude des candidats, les besoins d’aménagement…Les Cap emploi ont connu trois évolutions récentes. En 2012, tout d’abord, nous sommes devenus opérateur du Service public de l’emploi (SPE), aux côtés de Pôle emploi et des missions locales.
Notre rôle consiste ici à faire entendre les besoins et difficultés des publics handicapés, pour s’assurer qu’ils sont bien pris en compte dans les politiques d’emploi et dans les projets de territoire, mais aussi ceux des employeurs.
À titre d’exemple, nous avons récemment travaillé sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) du bassin Paris-Saclay. Depuis 2014, nous sommes aussi opérateur du nouveau Conseil en évolution professionnelle (CEP), service qui ne s’adresse pas seulement aux demandeurs d’emploi mais aussi aux salariés. Enfin, la loi Travail va nous impacter puisqu’elle transforme – à l’horizon 2018 – les opérateurs de placement spécialisé (OPS) en opérateurs de placement spécialisé et de maintien (OPSM). Cela officialise notre rôle d’accompagnement pour le maintien dans l’emploi et le reclassement ; une prérogative jusqu’ici confiée aux Services d’appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (Sameth). L’idée est d’avoir un guichet unique, avec une offre de services élargie et décloisonnée, qui sécurise plus efficacement les parcours. »