Nouvelle plateforme en ligne du ministère
Une plateforme en ligne, servant de grande consultation à destination des personnes handicapées, a été inaugurée ce lundi. Elle vise à simplifier les procédures administratives dans le domaine du handicap, souvent longues et tortueuses.
Diane est handicapée des membres inférieurs. Pour cette femme de 42 ans, les démarches liées à sa situation sont souvent trop longues. « On nous repose toujours les mêmes questions, dit-elle. Pour obtenir une prestation de compensation du handicap par exemple, il faut attendre environ un an pour que le dossier soit traité. »
Pour faciliter l’accès aux droits des personnes handicapées, une plateforme en ligne* a été inaugurée, lundi, à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et en présence de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel. Elle vise à recueillir le maximum de témoignages afin d’améliorer les procédures administratives dans le domaine du handicap. Les conclusions de cette concertation viendront nourrir le rapport final d’Adrien Taquet, député de la 2e circonscription des Hauts-de-Seine et de Jean-François Serres, membre du conseil économique social et environnemental, auxquels le Premier ministre Édouard Philippe a confié une mission sur le handicap.
La consultation porte sur six axes : la découverte et la reconnaissance du handicap, la prise en charge et l’accès aux soins, l’éducation et la formation, l’emploi, la vie quotidienne et citoyenne, et l’avancée en âge. « Un leitmotiv doit nous animer : simplifions », estime la secrétaire d’État.
« Une méconnaissance des droits possibles »
Nombreux, en effet, sont les obstacles qui jalonnent le parcours d’une personne en situation de handicap. Le premier frein, explique Philippe Sacerdoti, le directeur de la MDPH 93, est « la méconnaissance des droits possibles à faire valoir. » Autre obstacle à l’ouverture des droits, la quantité énorme de demandes à traiter. « 37 000 dossiers sont déposés chaque année en Seine-Saint-Denis, pour 175 personnels de la MDPH », explique ainsi son directeur. Avec, parmi ces 37 000 dossiers, entre 110 000 et 120 000 demandes. Un dossier pouvant contenir plusieurs demandes. « C’est un travail de masse, auquel nous devons répondre de la manière la plus personnalisée possible », résume Philippe Sacerdoti. La longueur de traitement des demandes, c’est précisément l’un des problèmes qui pourront être soulevés lors de la grande consultation, qui prendra fin le 9 mars prochain.